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Recherches dans l’état civil

  ➤ Les actes d’état civil
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Les pièces annexes

Les ordonnances de Villers-Cotterêts de 1539 (qui impose l’usage du français à la place du latin) puis de Blois 1579 ne seront réellement appliquées qu’à la fin du XVIe.

En 1167 les registres sont tenus en double (collection du greffe et paroissiale).
C’est à partir de 1737 que se constitue vraiment la collection du greffe.

La loi de septembre 1792 décrète que ce sont les officiers municipaux qui tiendront les registres d’état civil. Les registres sont en double exemplaires :

Les collections sont conservées jusqu’en 1885 environ.
Les Archives départementales conservent la totalité des registres du greffe. Les registres communaux restant en principe en mairie. Toutefois beaucoup de communes les ont versé aux Archives.

La collection communale est cotée en 4 E (suivi du numéro Insee : ex : 4 E 019).

Les deux collections se complètent car selon les communes l’une ou l’autre peuvent avoir été détruites ou ont disparu.

Quand vos ancêtres savaient signer, ils ne signaient que l’original (communale). Ainsi quand vous lisez "et les témoins ont signé avec moi ... " et qu’il n’y a pas de signature, c’est le double (greffe).

Les tables décennales existent à partir de 1802. Elles sont réunies par cantons et tenues en double exemplaire et cotées en 5E.

Les registres de catholicité (dits post-concordataires) : à partir du Concordat (1801) le clergé catholique a repris l’enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures.

Les publications de bans de mariage : obligatoirement faites 3 semaines avant le mariage. L’objectif : permettre à des personnes de s’opposer au mariage en cas d’empêchement (époux déjà mariés ou très proches parents) ce qui nécessiterait une dispense.
Ces dispenses ne sont généralement pas conservées. Vous en trouverez cependant dans les registres de mariage (sans figurer dans les tables) ou dans des registres.

Les dispenses de bans de mariage à chercher dans le fonds des Evêchés, dans les insinuations ecclésiastiques.


Les actes d’état civil, série 5Mi

Aux archives départementales :

Les fonds sont maintenant massivement numérisés, et accessibles sur Internet. Sur place la consultation se fait sur le réseau intranet des Archives via les ordinateurs disponibles.

Les registres sont classés par communes et par dates.

Il existe plusieurs type de microfilms, dont un qui nous intéresse particulièrement : les microfilms d’état civil.

Réalisés par la société généalogique de Salt Lake City, la plupart des registres des communes ont été microfilmés.
Il faut savoir cependant que certaines collections (en particulier la collection communale quand pour une raison ou une autre, ces registres n’ont pas été accessibles) ne sont pas sur les microfilms. L’inverse est d’ailleurs aussi vrai : certains registres disparus entre temps ont été ainsi pérennisés grâce à ces microfilms.
Ces faits ne rendent pas la recherche facile, certes, mais les documents sont là : patience et humilité sont donc les maîtres mots à garder à l’esprit. La série Mi est divisée en 5 sous-séries :
  1. Microfilms de complément
  2. Microfilms de sécurité
  3. Microfilms de substitution (réservé)
  4. Microfilms de documentation
  5. Microfilms d’état civil
La cote :

Vous trouverez les microfilms d’état civil sous la cote 5MI suivie du code Insee de la commune. exemple : Labets-Biscay donne 5MI 294.
Il peut y avoir plusieurs rouleaux surtout dans les grosses communes.

Les pièces annexes de l’état civil : on y pense pas assez !

Qu’est-ce qu’une pièce annexe ?

Quand un couple désire se marier, il doit se livrer à certains préparatifs dont la cérémonie à la Mairie. Avant le jour J, il lui faudra fournir des pièces justificatives afin que l’officier d’état civil puisse établir l’acte de mariage en bonne et due forme :
  • certificats de publication des bans ;
  • extraits d’actes de naissance (ou s’ils demeurent introuvables, actes de notoriété, actes de baptême) ;
  • attestations de domicile ;
  • consentements ;
  • certificats de nationalité ...
Ces documents, fournis par les futurs époux sont conservés un certain temps par les services de la mairie, normalement réunis dans un dossier à part puis regroupés en fin d’année. Ils sont ensuite versés au greffe du Tribunal civil de la même manière que le sont les registres de naissances, mariages, décès.

Certains ont cependant été conservés au sein même de la Mairie mais pas toujours.

De façon plus générale, les pièces annexes de l’état civil correspondent aux documents qui doivent être remis à l’officier d’état civil pour qu’il puisse rédiger ou transcrire un acte dans un registre d’état civil.

Peut-on retrouver les pièces annexes ?

Ces documents "temporaires" ne sont pas forcément conservés. Ils existent par ailleurs en tant qu’originaux et ne sont pas jugés utiles à long terme. Ils sont donc, en principe, détruits.

Toutefois certains ont subsisté et ont été transférés aux archives départementales, soit par le biais des greffes des tribunaux, soit par les communes. Ils s’en trouvent aussi certains qui ont été retrouvés au gré de tris, classements et archivages menés dans les locaux mêmes des services d’archives.

De par leur nature et les raisons pour lesquelles elles ont été constituées, les "pièces annexes" constituent donc des ensembles au contenu varié, concernant des lieux et périodes diverses, d’importance matérielle inégale.

Nous insisterons donc particulièrement sur le fait que la conservation de ces pièces est totalement aléatoire.

Intérêt

  • Elles peuvent venir combler une lacune dans les registres d’état civil d’une commune ;
  • elles peuvent préciser les dates et lieux de naissance d’une personne à des époques où les actes manquaient encore de précision ;
  • elles peuvent faire découvrir des éléments de l’histoire familiale qui seraient restés inconnus car non répercutés dans les actes de naissance, mariage ou décès eux-mêmes.
Mais elles sont particulièrement intéressantes quand il s’agit de pièces se rapportant à des personnes nées à l’étranger.

Où sont ces pièces annexes ?

Vous l’aurez compris, elles sont disséminées dans des endroits divers ! Ce qui rend leur recherche compliquée, voire totalement aléatoire. On peut en effet tomber dessus en tournant les pages d’un registre de naissance, de mariage ou de décès : un acte intercalé entre deux pages, ou même tout un lot qui vient épaissir le registre.

Elles peuvent aussi avoir été réunies ensemble dans un dossier distinct et conservées en l’état par le greffe des tribunaux puis reversées aux AD. On trouve quelques uns de ces dossiers, avec les registres d’état civil.

D’autres de ces pièces annexes, sauvées de la destruction par un archiviste, ont été réunies par communes et classées en sous-série. Les pièces proviennent d’un versement du Tribunal de Grande Instance et contiennent surtout des publications de mariage.

Dans les fonds déposés par les communes, en série E dépôt (Archives communales), on en retrouvera également de belles séries.

Ne pas confondre avec :

  • Les transcriptions : report par l’officier d’état civil d’un acte d’état civil établi ailleurs que dans sa commune ou d’une décision judiciaire ou administrative.
  • Les mentions marginales : elles servent à établir une relation entre deux actes d’état civil, ou un acte d’état civil et une décision judiciaire ou administrative.