3ème génération de la branche de Guyenne, XIIIème génération de la maison du Hamel.
Nicolas du Hamel IIIème du nom, écuyer, conseiller du roi, lieutenant-général criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Guienne, héritier particulier de son père en 1647 (*), eut, indépendamment de sa charge, dont le prix était de 51 000 livres, une somme de 12 000 livres en don additionnel lors de son mariage contracté à Bordeaux, le 29 octobre 1647 (contrat de mariage reçu par Laurent DAUTIEGE, notaire à Bordeaux) avec Jacquette de Paty, dotée de 30 000 livres, fille de messire Raimond de Paty, conseiller du roi au parlement de Guienne et commissaire aux requêtes du palais en ladite cour, et de Catherine Allenet.
Durant les troubles de la Fronde en Guienne, et particuliérement lors de la révolte de Bordeaux et des excès qui en furent la suite, Nicolas du Hamel déploya un noble caractère dans les fonctions importantes de sa charge, par sa fidélité au roi. Aussi lorsque les princes ligués parurent à Bordeaux, en 1650, ce magistrat n'ayant à opposer que son exemple et son courage à la force matérielle, dût quitter cette ville où ses jours furent en danger. Il vendit son office, le 18 janvier 1655, à Jean de Constant, écuyer, pour la somme de 44 000 livres, réduite à 41 000 livres par transaction du 10 mars 1656.
Il fit son testament à Bordeaux le 19 novembre 1660, prescrivit sa sépulture en l'église de la Grande Observance, au lieu où son père avait été inhumé, et institua ses héritiers universels André, Joseph et Nicolas du Hamel, ses fils, le tiers de ses biens distrait au profit de l'ainé. Jacquette de Paty, qu'il nomma usufruitière de la totalité de sa succession, fut également donnée à ses enfants pour tutrice et administratrice. Il fit un codicille le 23 des mêmes mois et an, et ne vivait plus le 29.
Sa veuve ayant été indûment taxée en 1674, elle produisit ses titres de noblesse et le jugement de maintenue rendu au profit de la maison du Hamel, par M. d'Aguesseau, et fut déchargée du droit de francs fiefs le 28 mars 1674, par ordonnance de M. de Sève, intendant de Guienne. Le 19 mars 1707, cette dame fit son testament, clos le 9 avril suivant, et ouvert le 25 juin 1707, et fut inhumée près de la tombe de son père, dans le choeur de l'église des Cordeliers de Bordeaux.
Ses enfants furent:
(*) Les dispositions testamentaires de Nicolas II (Voir page 4 du testament) , relatives à Nicolas III : « Pour ce qui regarde ledit Nicolas , mon fils aîné de mon premier lit, je lui donne aussi pour tous droits qu'il pourrait prétendre, tant du chef de sadite mère que des successions et dispositions de ses frères et sœurs décédés, et autres en religion, et pour le légat à moi fait par Mathurin du Hamel , en son vivant conseiller-secrétaire du roi et des finances et commandements de la reine Louise, douairière de France, notre oncle, savoir, l'office de lieutenant-criminel en la présente sénéchaussée ……. et avec ce, je l'institue mon héritier particulier, sous la protestation que je fais que, si suivant le désir ordinaire des pères, je ne lui donne le nom et la qualité d'héritier universel , attendu ,son âge, je lui en conserve l'effet et affection de père, et lui rends de tout mon pouvoir les avantages de sa naissance. » Il est ainsi écarté de la succession des titres et biens, notamment de Castets, au profit de Charles, son demi-frére.