6ème génération de la branche de Guyenne, XVIème génération de la maison du Hamel.
André-Bernard du Hamel nait à Bordeaux le 12 juin 1720, chevalier, seigneur baron de Ramousens, vicomte de Castets, baron de Barie et de Lados, seigneur de la maison noble de Ducau, premier jurat gentilhomme de la ville de Bordeaux, puis lieutenant de maire perpétuel de cette ville, député deux fois aux assemblées des notables à Versailles en 1787 et 1788.
Il se marie en premières noces, le 30 novembre 1745 à Guiche (64), avec Marie-Monique de Biaudos, née à Bayonne 14 juillet 1724.
Elle est la fille ainée de feu messire Jean, baron de Biaudos, seigneur de la maison noble d'Abadie, et de dame Anne de Roll-Montpellier.
Le 15 juillet 1746, à Bayonne, elle donne naissance à un fils, André.
Elle décède, à Bayonne le 10 septembre 1746, et est inhumée dans l'église de Guiche (64) le même jour.
André du Hamel, décéde à 14 mois, le 8 septembre 1747, chez ses grands parents, à Biaudos. Il est inhumé le même jour dans l'église de Guiche. (Probablement dans le même caveau que sa mère, je viens de faire une demande de renseignements auprès de la mairie de Guiche. 01/2020)
Le 15 avril 1749, il épouse en secondes noces, en la chapelle de l'évéché de Bayonne,Rose-Marie de la Ferrière, fille puînée de feu messire Jean-Valentin de la Ferrière, lieutenant-général des armées du roi catholique, et de dame Angélique de la Lande.
Le 25 septembre 1758, par acte passé en la même ville de Bayonne, André-Bernard du Hamel vendit par procureur et pour le prix de 120 000 livres, à Jean Benjamin de Moracin, écuyer, la terre et baronnie de Ramousens, au comté de Fezensac, qu'il avait acquise, le 21 janvier 1750, de messire Louis-Gaspard de Salles, marquis de Gudane, et de dame Marie de la Lanne-Caixon, sa mère.
A cette époque (1758), Rose-Marie de la Ferrière, sa seconde femme meure sans postérité.
Il fait hommage au roi, le 11 mars 1768, devant le bureau des finances et domaines à Bordeaux, pour sa terre et seigneurie de Castets-en-Dorthe, en toute justice, ressortissant à la sénéchaussée de Bazas.
La considération dont sa famille jouit à Bordeaux depuis son arrivé de Picardie, le fait porter sur la liste des candidats gentilshommes que le conseil municipal de cette ville présente tous les deux ans au roi, et dans laquelle S. M. choisit les jurats d'après les privilèges de Bordeaux. Les services que le vicomte du Hamel rend à cette ville pendant la durée de sa charge (1762 à 1764), le rendent tellement recommandable, que le conseil de cette ville le présente une seconde fois au choix du roi, qui le nomme jurat gentilhomme en 1762 et 1766.
Le maréchal duc de Richelieu, gouverneur-général de la Guienne, souvent appelé à la cour pour motifs importants, délégua plusieurs fois par commission une portion de son autorité au vicomte du Hamel, dont il connait la prudence et la capacité, et estime le caractère.
André Bernard et Angélique de Brivasac, sa cousine germaine, souhaitant se marier, ils rédigent, en septembre 1765, une demande de dispense adressée au pape Clément XIII.
La supplique ayant été entendue, la procédure de dispense est lancée. (Voir les documents de la procédure)
Le 21 décembre 1765, il contracte un troisième mariage à Bordeaux avec Angélique de Brivasac, fille de M. de Brivasac, conseiller au parlement de Bordeaux, née à Bordeaux le 17 juillet 1736.
Laquelle mourut sans enfants, le 5 mars 1767, dans sa maison à Bordeaux et inhumé, le lendemain, dans l'église du couvent des Cordeliers.
Le roi Louis XV en témoignage de sa haute satisfaction du zèle et des lumières que le vicomte du Hamel a déployés dans les fonctions de premier jurat gentil homme de Bordeaux, l'investit, par lettres patentes du 2 juin 1772, de la lieutenance de maire de cette ville, vacante par la démission du vicomte de Ségur-Cabanac, lieutenant-général des armées du roi.
Le 26 mai de la même année, le vicomte du Hamel a transigé à Bordeaux, comme héritier de feu messire André II du Hamel, son père, et appelé à la substitution des terres de Castets, de Barie et de Lados, instituée par le testament de François-Arthus du Hamel, du 15 décembre 1701, avec messire Etienne de Brassier, chevalier, baron de Montferrand , premier baron de Guienne, seigneur de Landiras, Beychevelle, Sansac, la Marque, etc. , agissant tant en son nom que comme héritier de feu messire Armand de Brassier, son frère, tous deux héritiers bénéficiaires de feu messire Armand de Montferrand, leur oncle, transaction dans laquelle intervinrent d'autre part messire Armand de Casaux, conseiller du roi, procureur-général au parlement de Navarre, et Adrienne de Casaux, sa sœur, veuve de messire Jacques, marquis de Jasse, président à mortier au même parlement, représentés par Bertrand de Genssac, avocat au parlement de Bordeaux, leur fondé de pouvoir, comme plus proches héritiers de feu dame Jeanne-Thérèse du Hamel, veuve de messire François- Armand, marquis de Montferrand, et celle-ci légataire immédiate des acquêts, meubles, et immeubles dudit feu seigneur de Montferrand, suivant son testament du 23 mai 1758, ouvert le 18 août 1761. Cet accord amiable qui avait été précédé d'un compromis, le 9 août 1765, mit fin à quelques répétitions respectives sur la succession de la marquise de Montferrand.
Le vicomte du Hamel n'ayant point d'enfants de ses trois précédents mariages, épouse en quatrièmes noces, sous les qualifications de très-haut et très-puissant seigneur, vicomte de Castets, baron de Barie et de Lados, lieutenant de maire de la ville de Bordeaux, par contrat signé le 21 mars 1773, au château de Versailles, de l'agrément du roi et en présence de LL. AA. RR.(Leurs Altesses Royales) Monsieur le Dauphin et Madame la Dauphine, messeigneurs les comtes de Provence et d'Artois, et des princesses leurs épouses, de mesdames Clotilde et Elisabeth, leurs sœurs, et de mesdames Adélaïde, Victoire et Sophie, leurs tantes paternelles, tous enfants de France, très haute et très puissante dame Guionne-Emilie le Gentil de Paroy, chanoinesse du chapitre noble de Montigny, baptisée le 3 janvier 1754, fille de très-haut et très-puissant seigneur messire Gui le Gentil, chevalier, marquis de Paroy, lieutenant pour le roi des provinces de Champagne et de Brie, grand-bailli héréditaire des villes et comtés de Provins et Montereau, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, ancien lieutenant au régiment des gardes françaises, et de très-haute et très-puissante dame Louise-Elisabeth de Rigaud de Vaudreuil.
Comme chef du corps municipal de la ville de Bordeaux. Il est appelé à Versailles aux deux assemblées des notables qui s'y tinrent en 1787 et 1788, et s'y fait remarquer par la hardiesse et la fermeté de ses opinions monarchiques.
Il est destitué de sa place en 1790.
Dénoncé au comité, de surveillance de La Réole, est arrêté le 30 septembre 1793 et conduit à la maison d'arrêt de cette ville.
Le reste de la famille du Hamel ne doit son salut qu'a la présence du concierge du château, président du club des Jacobins de Castets qui répond des habitants du château.
Une pétition de la municipalité de Castets et de ses habitants pour réclamer la liberté du citoyen du Hamel reste lettre morte.
Le 30 octobre 1793, le comité de Langon, sur avis de Bordeaux, fait une "descente" avec le maire, le juge de paix et les gendarmes, au château. La famille du Hamel et le marquis du Paroy sont arrêtés et emprisonnés à La Réole.
Le 29 avril 1794, André Bernard, Guyonne et leur fils sont libérés et toute la famille se trouve enfin réunie au château de Castets.
André Bernard, porté sur la liste des émigrés, est forcé, à 77 ans, de s'exiler et passe en Espagne en 1797.
Plus tard, sa radiation de cette liste lui permet de revenir dans son château de Castets où il décède le 18 avril 1809 à l’âge de 89 ans, de son dernier mariage il eut trois fils :
Guionne-Emilie le Gentil de Paroy décède le 11 mai 1834 à Paris dans le 10ème arrondissement, à l'age de 80 ans et est inhumée le 13 au cimetière du Père Lachaise dans un caveau provisoire. Cela laisse supposer qu'elle est décédée rapidement. Elle sera exhumée et elle se trouve maintenant dans le caveau de son fils Louis Joseph et Henriette de Chasteigner, sa belle fille (division 39).
Note : Inscrite sur la liste des Secours aux réfugiés et colons spoliés au XIXème siècle. PAROY (Guyonne Émilie), vicomtesse DUHAMEL, née le 3 janvier 1754; domiciliée en 1825 à Paris. Colon réfugié de Saint-Domingue. Cote aux archives nationales F/12/2851. Elle est indemnisée comme ayant droit de son père, pour ses "habitations" à St Domingue ; Paroy et Bellevue ayant été incendiées lors de la révolte des esclaves de 1791 et la famille chassée quelque temps après.