4ème génération de la branche de Guyenne, XIVème génération de la maison du Hamel.
François-Arthus du Hamel, chevalier, vicomte de Castets en-Dorthe, baron de Barie et de Lados, seigneur de Bétailles, châtelain de Mirambeau, etc., conseiller du roi en tous ses conseils, président à mortier au parlement de Bordeaux , marié, par contrat passé à Pau, le 1er septembre 1700, avec Esther du Pont, née le 2 avril 1675 à Pau, fille d'Etienne (alias) Antonin du Pont, conseiller d'état premier président de la chambre des comptes du royaume de Navarre, et de dame Jeanne de Gassion, nièce de Jean, comte de Gassion, maréchal de France.
De ce mariage est née, en 1701, une fille unique : Jeanne-Thérèse du Hamel, héritière des biens et titres.
Le 15 décembre 1701, François-Arthus du Hamel fait son testament.
Arrêtons nous un moment sur ce testament. J'ai mis plusieur mois pour le trouver aux archives départementales (AD 33, Cote 3D518, 2 MI 584-1 rep 1268).
J'avais retrouvé sa trace dans un registre d'insinuation (enregistrement de l'époque), qui le localisait bien aux AD 33, mais point de testament, toutes mes recherches restaient infructueuses. Me restait à exploiter les stokages d'hier, des bobines de micro film, et après des heures de visionnage, il est là.
Malheureusement le système un peu désuet n'est plus entretenu depuis longtemps et je ne peux exploiter ma trouvaille.
Frustré je retourne voir le responsable de la "salle des inventaires", lui fait part de ma déception d'échouer si près du but.
Et voila ce brave homme parti à la recherche du document, comme moi il revient bredouille mais me demande mes coordonnées car il va continuer ses investigations.
Quelques jours plus tard je recevais par mail la photo du fameux testament.
Ce qui motivait ma volonté de mettre le main sur ce testament, c'est que j'avais d'autres documents, notament deux arrêts du du conseil d'état du roi qui précisait : "Ledit arrest du conseil du 19 décembre 1730 par lequel ledit droit de péage par terre, prétendu par le sieur de Montferrand, audit lieu de Castets en Dorthe, à été supprimé ....".
Le sieur de Montferrant, étant l'époux de Jeanne Thérèse, la fille d'Arthus, celà ne collait pas bien avec la littérature de l'époque sur le sujet.
Extrait des archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, tome 4, de M Lainé publié en 1834.
"Prevoyant le cas ou il naîtrait un enfant mâle de son mariage, il l'institue son héritier général et universel, et lègue à Jeanne-Thérèse du Hamel, sa fille, une somme de cent mille livres pour tous droits paternels et maternels. Mais s'il n'a point d'enfant mâle, ou si celui qui lui naîtrait meurt sans postérite masculine, c'est ladite du Hamel, sa fille, qu'il institue son heritière universelle, avec cette clause expresse, que les terres et seigneuries de Castets, de Barie et de Lados seront distraites de sa succession et transportées sans aucunes reserves à André (II) du Hamel, fils de messire André du Hamel, conseiller de grand-chambre au parlement de Bordeaux, et s'il n'existait plus, à l'ainé de ses enfants et descendants mâles, portant ses nom et armes du Hamel, qu'il substitue à ses propres enfants, pour ces proprietes seulement, de degrè en degrè et de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, avec prohibition de rien aliéner d'aucune desdites terres dans tous les degres, tout autant qu'il y aura de mâles de son nom ....".
Regardons d'un peu plus près cette partie du testament (page 3). (En rouge, mes commentaires)
En cas qu’il naisse de mon mariage un enfant mâle, je l’institue mon héritier général et universel et dans ce cas, je donne et lègue à Jeanne Thérèse Duhamel, ma fille, la Somme de 100.000 livres pour droits paternels et maternels et je l’institue mon héritière particulière.
Ce n'est pas le cas, il n'a qu'une fille unique Jeanne Thérèse.
"Si je n’ai point d’enfant mâle au temps de ma mort, j'institue ladite Jeanne Thérèse Duhamel, ma fille, mon héritière universelle".
Elle devient donc héritière universelle.
"En cas que mon fils et héritier meurt sans enfant mâle, je veux que les terres et seigneuries de Castets, Barie et Lados appartiennent entièrement et sans diminution à André (II) Duhamel, écuyer, fils de messire André Duhamel conseiller en la grand chambre du parlement et en cas qu’il soit décédé, l’ainé de ses enfants mâles".
N'ayant eu qu'une fille unique, donc pas de descendance mâle c'est Jeanne Thérèse qui reste héritière Universelle et qui hérite des biens de son père y compris les terres et Seigneuries de Castets, Barie et Lados.
"Si c’est ma fille qui me succède, je veux qu’après sa mort lesdites terres reviennent entièrement audit André (II) Duhamel"
Ce qui sera fait en 1761, au décès de Jeanne Thérèse.(cqfd)
Ce testament mystique, fut clos le 22 décembre 1701.
Arthus décède dans la nuit du 27 janvier 1702 dans son hôtel à Bordeaux.
Le testament est ouvert les 28 janvier 1702.
Le 6 février 1720, dame Anne Ester du Pont, veuve douairière de messire François Arthus du Hamel, est sommée par dame Jeanne Caumont de la Force, veuve de Louis de Chaumont, au nom et comme curatrice et administratrice de Jeanne-Thérèse du Hamel.
En cette qualité elle est subrogée par acte passé, le six septembre 1715, devant Lemoine, notaire à Bordeaux, par Pierre Sacriste de Maluirade à la poursuite de l’exécution de l’arrêt d’ordre du prix des terres de Castets, Barrie et Lados.
Il s’agit d’une procédure intentée par une héritière de Jeanne de Fabas, concernant le remboursement des sommes dues à l’Abbaye du Rivet, en compensation de sa mise à sac par Jean de Fabas.