accueil

Archives du dossier d'émigré d'André Bernard DUHAMEL

Ses espoirs seront vains, cependant son état de santé lui permet de retouver la liberté.

123456789101112131415

Les certificats de résidence dans la forme prescrite par la loi du 20 décembre 1792 n'ont pas duré longtemps, nous voici à la version du 28 mars 1793. Celui-ci est établi par la commune de Bordeaux, certifié par neuf témoins, et ledit Duhamel a résidé à Bordeaux Place Nationale N°34, la maison appartenant à la citoyenne Barre(t) (sa mère) sans interruption depuis le mois de janvier 1793 jusqu'à la fin d'août de cette année.

web-09-emigre-03-02-1794

web-09-emigre-03-02-1794

web-09-emigre-03-02-1794

web-09-emigre-03-02-1794

Fin du document.

La même version que ci-dessus, établie par la commune de Castets. Il est très intéressant car il nous donne la date d'arrestation et le lieu de détention d'André Bernard : le 29 septembre 1793 et "Il est conduit à la maison d'arrêt de La Réole, Castets n'en n'ayant pas".

Pourquoi cette arrestation ? Les choses évoluent vite, la Terreur (entre 1793 et 1794) se donnent pour but de faire face aux multiples troubles que connaît alors la France : révolte fédéraliste, insurrection vendéenne, guerre extérieure menée par les puissances monarchistes d'Europe. La Loi des suspects est votée le 12 août 1793, son champ d'application est élargi par le décret du 17 septembre 1793, permet d'arrêter, de "juger" et de guillotiner à peu près n'importe qui.

André Bernard est doublement "suspect" par cette loi.

Sont suspects : (entre autre)

web-09-emigre-03-02-1794

Transcription :

certifficat de résidance
fourny en éxécution du décret de la convention nationalle du 28 mars 1793
Commune de Castets, canton (de) castets district de la Réolle département du bec d'ambès
Extrait des registre des délibérations du conseil général de la commune de Bordeaux.
Nous soussignée maire, officiers municipaux et membres du conseil général de la commune de Castets sur la demande qui à
été faitte au citoyen andré bernard Duhamel certiffions sur l'atestation des citoyens Barthélémi Troubat, andré Dubourg, raymon
dumerq, raymon, foulquier, raymon Garrere, Jean Laborde, Jacques faigne, pierre Lortaux et Jean Vigneau tous domiciliés dans
la commune dudit Castets qui est celui dans l'arrondissement (duquel) est la résidence du certifiée que les citoyens sus nommés attestent être âgé de soixante quatorze ans profession nulle taille 5 pieds 4 pouces (environ 1,90m) cheveux gris yeux bruns nez long et que ledit Duhamel a constamment résidé dans ladite commune de Castets et dans sa maison de maître lui appartenant depuis la fin du mois de juin mil sept cent quatre vingt dix, jusqu'au dix janvier mil sept cent quatre vingt treize, qu'il fut à Bordeaux * d'ou il retourna dans ladite commune de Castets le vingt huit août de la même année 1793 et y a résidé aussi sans interruption jusqu'au vingt neuf septembre suivant, qu'il a été arretté et conduit à la reolle le même jour.
En foy de quoy nous avons délivré le présent certficat qui à été donné en présence des certiffians qui ne sont en notre connaissance et suivant l'affirmation qu'ils ont faitte devant nous, parents, alliers, fermiers, domestiques créanciers débiteurs, ny agents dudit certifié ny d'aucun autre prévenu d'émigration ou émigré et ces dit certiffiés ainsi que les certiffiants signé tant sur le
registre des délibérations que sur le présent extrait et exception desdits dumerq, faigne, Vigneau certiffians (ne) pouvaient savoir
et fait a Castets dans la maison commune le septidy de la première décade de ventôse l'an second de la république française
une et indivisible a étté publié et affiché dans ladite commune de Castets pendant huit jours.

Enregistré à la Reolle le 20 ventôse
l'an 2 de la république, reçu ce jour

J'ai par nous vice président par intérim et membre du district de la Réole
en exécution de l'arrêté des représentants du peuple en date du 20 septembre (vieux style) certifions que le citoyen duhamel
ci dessus dénommé n'à point été compris dans la liste des émigrés de ce district et que ses biens n'ont pas été mis en séquestre ausi dans l'étendu de ce district. Enfin de quoi a La Réole (en) séance publique, le vingt un ventôse an 2 de la
République française une et indivisible

* Chez Madame Barret, sa mère, au N°34 de la place Nationale.

Fin du document.

A la mi-janvier 1793, l'état de santé d'André Bernard se détériore, le docteur Derozier le soigne et ....

web-09-emigre-03-02-1794

Transcription :

je sous signé docteur en médecine

déclare que j'ai remis au citoyen Duhamel

vers la mi-janvier dernier une déclaration

ou je certifiais :

1° que j'ai vû ledit citoyen en ma dite

qualité dans la maison d'arrêt de la

présente ville à l'occasion d'une fièvre

remittente* qui dura l'espace d'un mois.

2° qui sortie de la dite maison être occupant

au dit temps un appartement en ville, je lui

continuait mes soins dans sa convalescence.

3° que dans cette convalescence, qui alors n'était

que commençante, il avait les jambes enflées, même

considérablement sur le soir.

4° qu'un rhume de poitrine, subsistait encore

dans le temps auquel je livrai la dite déclaration.

finalement qu'a l'âge avancé où était le

citoyen Duhamel, et dans la saison rigoureuse

ou nous étions en ce temps, le citoyen aurait exposé

... le fait sortir de la maison d'arrêt et il s'installe en ville dans un appartement, propriété du "citoyen" Gauzan. Il est toujours suivi par le docteur Deroziers qui le trouve trop malade pour regagner Castets.

web-09-emigre-03-02-1794

Transcription :

ses jours en entreprenant un voyage de Bordeaux

et que ce serait prudemment fait de sa part quand

il y irait de s'arrêter à sa maison de Castets lorsqu'il

serait en état d'en faire le voyage pour y respirirer

jusqu'à la belle saison le bon air de cette

agréable lieu ainsi qu'il m'avait formé ce

........ et que je lui conseillai.

Telle est la déclaration très sincère ainsi

que la présente, que j'ai fourni au citoyen

Duhamel au temps dont je parle, et au sujet

dont il s'agit.

à la Réole le 15 germinal l'an 2° (4 avril 1794) de la république

française une et indivisible

Deroziers

nous maire et officiers municipaux de la ville

de la réole chef lieu du district du département

du Bec-dambes certiffions que la signature apposée

ci-dessu est celle du citoyen Derozier officier de

sante de la présente commune et que foy doit y être

ajouté a la réole le 17 germinal l'an 2 (6 avril 1794) de la république

française une et indivisible

Fin du document.

La suite ...