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Archives du dossier d'émigré d'André Bernard DUHAMEL

Impatient, on le serait à moins, de nouvelles pétitions ...

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La dernière pétition soutenue par Bergoeing, étant restée sans effet, une nouvelle est envoyée au Ministre de la police.

09-emigre_18-01-1793

Transcription :




Au citoyen
ministre de la police
de la république française

Citoyen ministre
   D'après le renvoi du drectoire exécutif de la pétion du
citoyen Duhamel de la Gironde, veillard de 80 ans, dont la résidence
constante est certifié par les pièces et l'attestation précise du représentant
Bergoeing, vous aviez ordonné sur sa demande, un prompt rapport, basé sur
la justice et votre humanité, toutes ses pièces sont aussi claires que son
innocence, il ne manque à leur ensemble, que la radiation provispoire de
sa commune par son département, en temps utile, et visée par les représentants
en mission, ctte pièce importante a été remise par le représentant Isabeau
aux bureaux de la police pour obtenir la surveillance du citoyen Duhamel
Elle se trouve maintenant déposée au 5 ème bureau, et devient d'une absolue
nécessité pour prouver la constance d'un citoyen que tout son
département a rayé, qu'il vous plaise donc citoyen ministre, de vouloir ordonner
que cette radiation soit réunie aux autres pièces, pour former un ensemble
clair et précis de la résidence non interrompue du cityen Duhamel.
Le rapport alors recommandé expressément par le directoire et ordonné par
vous, délivrera le citoyen du soupçon d'émigration, et de la misère qui
menaçait le terme de ses jours

         Salut et respect

                  Duhamel fils

au rapport ce 8 pluviose an 6 (27 janvier 1798)

Paris le 13 pluviose l'an 6 (1er février 1798)
de République française, une et indivisible






Fin du document

Les réactions se faisant attendre, une énieme pétition au ministre de la police.

09-emigre_18-01-1793

Transcription :





Au Citoyen
Ministre de la Police
Générale de la République française

Citoyen Ministre

Le citoyen Duhamel fils, vous adresse avec confiance sa voix et ses sollicitations
pour son père, vieillard de 80 ans, qui par injustice et fatale erreur, voit
compromise son existence et celle de sa nombreuse famille, ce respectable
citoyen, connu dans son département par son respect pour les lois
par une résidence continuelle en france, dans son département même d'ou il n'est
pas sorti depuis 1790, fut néanmoins sur la liste des émigrés, dans
un petit bien ou il ne fut jamais de sa vie et pendant le temps de la
terreur fut privé de la liberté comme tant de bon citoyen, il en pouvait
se transporter pour attester sa résidence, il en fut instruit, il réclama au
Département, et sur les nombreuses et constantes pièces qu'il envoya, il fut sur le
champ rayé à son département de la Gironde, en temps bien utile, au mois de
germinal an 2ème, approuvé par les départements en séance à Bordeaux, Tallien et
Isabeau, depuis ce temps fort de sa conscience, il s'était retiré avec sa
famille, sur un bien ou ile demeurait depuis la révolution, et où jamais les
séquestre n'aurait été mis, lorsqu'on lui montra nom demeuré sur le 3ème
supplément des inscrits, quoiqu'avec réclamation, et en vertu de la loy du
19 fructidor, il fut obligé de sortir, et de traîner hors de France, hors d'une patrie
qu'il ne quitta jamais un seul instant durant sa longue vie, sa vieillesse et ses
nombreuses infirmités, enfin faisant valoir son innocence, le ministre Sottin
lui a accordé une surveillance, mais en rentrant il a trouvé le séquestre

09-emigre_18-01-1793

Transcription :







sur ses biens et la misère pour terme de ses vieux jours lorsque son
cœur est exempt de reproches et que ses pensées sont aussi évidentes que
son innocence, il a envoyé son fils aussitôt faire entendre le cri de la justice
celui-ci a déjà obtenu sur l'attestation claire et précise des représentants de la
Gironde un ordre du directoire pour le prompt rapport de cette affaire et
depuis 6 semaines attend ce rapport que le citoyen Sortini lui promit dans
la décade, et qui laisse languir toute une famille innocente dans les anxiétés de
l' incertitude et de la misère, qu'il vous plaise Citoyen Ministre de
vouloir ordonner la prochaine expédition d'un rapport que demandent
la justice et l'humanité et vous commencerez votre Ministère sous les
auspices des bénédictions de l'innocence secourue.

Salut et respect

Duhamel fils









le 28 pluviose l'an 8ème de la République française
une et indivisible (16 février 1798)




Fin du document

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